Un jour, sans prévenir, ton corps a décidé de se taire. De se couper. Pas par faiblesse, mais pour t’aider à survivre. Tu as continué à avancer, en mode pilote automatique, portée par ta tête, portée par l’urgence de survivre. Aujourd’hui, peut-être que tu ressens ce vide en toi, sans vraiment savoir d’où il vient. Cet article t’invite à comprendre comment un traumatisme peut te couper de ton corps, et à entrevoir des chemins pour doucement te retrouver, à ton rythme.
As-tu parfois l’impression de n’être qu’une tête avec des pattes ? D’avancer sans vraiment ressentir ton corps, ni ses messages ? Tu n’es pas seule. Beaucoup de femmes comme toi, actives, engagées, fortes en apparence, portent cette coupure intérieure. Un jour, un événement a tout changé : un traumatisme, une agression, une trahison. Ton système a fait ce qu’il devait faire pour te protéger : se couper du corps pour survivre. Ici, sans culpabilité ni jugement, je t’emmène explorer ce mécanisme avec bienveillance. Et je t’ouvre une porte vers un chemin plus doux : celui du retour à toi.
Quand un traumatisme coupe ton corps : le réflexe de survie
Se couper de son corps après un traumatisme est une réponse naturelle, biologique, ancestrale. Ton cerveau, face à l’insupportable, a activé le mode « dissociation » pour te protéger. Cela t’a permis de rester debout, d’assurer, de continuer à exister malgré la douleur.
En réalité, ce mécanisme est un acte d’amour de ton corps pour toi. Mais à force, il devient un mode de fonctionnement. Tu « survis » au lieu de vivre pleinement. Peut-être que tu ressens une fatigue chronique, une incapacité à ralentir, ou un désintérêt pour ton propre bien-être. Tu peux, par exemple, passer des heures à travailler sans pause, sans boire, sans écouter ton épuisement. Ton corps envoie des signaux, mais tu ne l’entends pas. Tu écoutes seulement ta tête, ton mental, pas ton corps.
Les dégâts invisibles : quand tu vis sans vraiment vivre
Rester coupée de ton corps t’a sauvée, mais t’éloigne jour après jour de toi-même. Sans les signaux de ton corps, tu perds ta boussole intérieure : le plaisir, le besoin de repos, la joie simple d’être là. Tu peux aussi ressentir une perte d’énergie, des décisions prises « par devoir » et non par envie. A long terme, cette déconnexion devient un poids.
À force, ton corps finit par crier plus fort : migraines, douleurs, tensions, hypersensibilités émotionnelles. Il tente désespérément de te ramener à lui, mais sans l’apprentissage de l’écoute intérieure, cela peut sembler violent ou incompréhensible.
Cela peut se traduire dans ce que tu t’imposes. Tu acceptes des projets ou des rendez-vous alors que tout en toi te souffle « non ». Ton corps se tend, ton cœur se serre, mais ta tête décide pour toi. Tu t’imposes des rythmes intenables, sans sentir la fatigue venir. Ou tu décides « avec ta tête » sans jamais consulter ton ressenti profond, ce que tu as envie. Résultat : tu t’éloignes un peu plus chaque jour de ce qui te nourrit vraiment.
Es-tu prête à revenir à toi ?
La reconnexion à ton corps n’est pas un défi à gagner. C’est une rencontre, une réconciliation entre ton corps et ta tête. Tu n’as pas à forcer ton corps à se rouvrir. C’est apprendre à écouter en sécurité, pas à pas, selon ton rythme. C’est reconnaître que ton corps n’est pas ton ennemi. Qu’il est ton allié, ton refuge.
Ton corps ne t’a pas trahi, il n’est pas le responsable de ce que tu as vécu. Alors, tu peux apprendre à ton rythme à prendre soin de lui, à te libérer de la culpabilité qui te pèse. Par exemple, tu peux noter les phrases, les croyances que tu as sur ton corps. Puis, tu notes à côté une manière plus positive de dire les choses. Et quand tu parles de manière négative de ton corps, reformules à voix haute en utilisant une des phrases que tu as préparé. Il existe plein de façons de réapprendre à faire confiance à ton corps, d’apprendre à l’écouter et à ressentir. Et parfois, oui, avoir besoin d’être guidée pour réapprendre cette écoute que tu as dû oublier.
Ton corps n’est pas ton ennemi, c'est toi
Te couper de ton corps t’a sauvée. C’était juste. Mais aujourd’hui, tu peux choisir de revenir à toi. Pas pour revivre la douleur. Pour revivre la vie. Ton corps a tant de choses à te dire, à t’offrir. Il suffit de réapprendre à l’écouter, avec douceur et patience.
Si tu ressens l’élan d’avancer sur ce chemin avec bienveillance, je t’accueille dans mon accompagnement L.I.B.R.E ou viens écouter l’épisode de podcast « Je suis une tête avec des pattes ».