Tu es devant le miroir.
Tu regardes ton reflet. Et là, sans crier gare, la phrase tombe.
« T’as vraiment une sale tête. »
« T’as grossi. »
« T’as encore tout raté. »
Ces mots ne sont pas dits à voix haute. Mais ils cognent. Fort.
Et tu continues ta journée avec cette petite phrase en boucle.
Comme un fond sonore empoisonné.
Si tu te reconnais, sache une chose : tu n’es pas seule.
Et surtout… tu n’as pas à continuer comme ça.
Dans cet article, je t’emmène comprendre pourquoi tu te parles ainsi, d’où ça vient et ce que tu peux commencer à changer — en douceur.
Car non, ce n’est pas une fatalité.
Et oui, tu peux apprendre à t’écouter autrement.
Ces mots violents, tu ne les as pas inventés
On croit souvent que notre discours intérieur est « objectif ».
Qu’on est juste réaliste, exigeante, qu’on se dit les choses.
Mais en vérité ?
Ce sont des voix héritées.
Peut-être as-tu grandi dans un environnement où la critique était normale.
Où on pointait toujours ce qui manquait, ce qui clochait.
Tu as appris à te juger… avant même que les autres le fassent.
Et puis, il y a les injonctions sociales.
Être mince. Souriante. Efficace. Belle sans en faire trop. Gentille sans s’écraser.
Un jour, tu as intégré que trop ou pas assez = pas aimable.
Alors, pour rester dans le cadre, tu t’es mise à l’intérieur.
Et tu t’y es parlée… durement.
À force de te juger, tu t’empêches d’avancer
Quand tu te traites de « nulle », tu ne te motives pas.
Tu te figes. Tu te coupes de toi.
Et quand tu t’auto-insultes après une erreur, tu ne t’enseignes rien.
Tu te fais mal. Point.
Le cerveau croit ce qu’on lui répète.
À force, tu finis par ne plus oser.
Tu passes à côté d’opportunités.
Tu t’enfermes dans un cercle : peur → auto-jugement → paralysie.
Et le pire ? Tu crois que c’est normal. Que tu ne mérites pas mieux.
Mais il y a une autre voie. Et elle commence ici.
Changer ton dialogue intérieur, c’est possible (et c’est libérateur)
Prends conscience de ce que tu te dis vraiment
Commence par écouter cette voix dans ta tête.
Pas pour t’auto-surveiller, mais pour la reconnaître.
Est-ce ta voix d’aujourd’hui… ou celle d’une mère exigeante ?
D’un prof humiliant ? De la société qui t’a appris à douter ?
Tu n’es pas folle.
Tu n’es pas faible.
Tu portes des mots qui ne sont pas les tiens.
Et ça, c’est une clé majeure.
Remets du discernement (et un peu d’humour)
Quand tu entends « t’es moche » dans ta tête…
Demande-toi : qui parle ? Et surtout, à qui je parlerais comme ça ?
À ta meilleure amie ? À ta fille ? À une inconnue ?
Non ?
Alors pourquoi toi ?
Essaie ce petit twist mental :
Transforme la critique en curiosité.
« Tiens, je me dis que je suis nulle. Qu’est-ce qui me fait penser ça ? Qu’est-ce que j’attends de moi là, en vrai ? »
Ce n’est pas du développement personnel à paillettes.
C’est de l’hygiène émotionnelle.
Et toi, tu t’en parles comment ?
Maintenant, prends un moment.
Et pose-toi ces quelques questions (courageuse, oui tu l’es) :
Quel mot m’a blessée cette semaine, venant de moi ?
Ai-je déjà entendu ce mot, enfant, ado, jeune adulte ?
Que dirais-je à une amie qui pense ça d’elle ?
Qu’est-ce que j’aimerais entendre à la place ?
Écris. Laisse sortir.
Tu verras que derrière la violence, il y a une fatigue, une peur, un désir d’être reconnue.
Et ce désir, il mérite d’être accueilli autrement.
Imagine que ton esprit est une maison.
Et que chaque mot est une clé.
Certaines ouvrent des prisons intérieures.
Mais d’autres… peuvent ouvrir la porte de la tendresse envers toi-même.
Viens, on change les clés ensemble.
Viens, je t’apprends à t’écouter autrement.